Enfin diplômé après 5 années d’études supérieures, je rentre ENFIN dans la vie active. A ce stade, je n’avais encore jamais entendu parler d’indépendance financière.
En Aout 2013, j’ai 22 ans et c’est officiel, je viens de signer mon premier CDI dans une grande boite de l’agroalimentaire. Avant cette date, tout n’a été que survie. Et pour cause, mon compte en banque à cette date s’élève à la somme astronomique de 1500€. Comprenez bien ! L’environnement familial dans lequel j’ai grandi n’avait rien de luxueux. Au contraire, mes parents ont toujours vécu à découvert, toujours pris sous les dettes et les crédits à la consommation. D’une certaine manière, je crois bien que cette insécurité financière dans laquelle j’ai vécu me pousse à me fixer de tels objectifs.
« Faites des études et vous réussirez votre vie ! «
Voici la phrase que moi et mes frères avons certainement le plus entendu quand nous étions jeune : « Faites des études et vous réussirez votre vie », sous entendu que les études permettent d’avoir un « bon travail » et un « bon salaire » . Comme la répétition fixe la notion, il était devenu très clair dans mon esprit que je ferai de longues études. Sans surprise, je me suis lancé dans 5 années d’études supérieures (j’ai même failli prolongé vers un doctorat et 8 années c’est dire !).
Parti assez tôt du nid familial à l’âge de 18 ans, j’ai entamé mes 5 années d’université dans une ville différente de celle de ma famille. Il a donc fallu très vite que je me débrouille car vous l’aurez compris, je n’ai pas eu la chance de pouvoir être aidé financièrement par ma famille. Pendant 5 années, j’ai donc vécu en partie sur les aides de la CAF. Je travaillais tous les étés puis je faisais des stages professionnels plus long que ce que l’université nous demandait pour pouvoir être payé davantage et répartir mes dépenses tout le long de l’année. J’ai également eu droit à une prime de mérite du rectorat suite à de bons résultats à mon diplôme de licence (Bac +3). Une aide de 1800€ annuelle plus que bienvenue pour pouvoir finir les fins de mois.
Financièrement, tous mes frais étaient concentrés autour de : Logement / Alimentation (uniquement des besoins primaires et de sécurité pour ceux qui connaissent la pyramide de Maslow). Aucune place pour les plaisirs du quotidien, restaurants, bars, vacances. Cela permettait de tenir pile poil le budget. Après ces 5 années, mon compte en banque était donc de 1500€ (somme de départ que mes grands parents avaient mis de côté pour leurs petits enfants et qui n’avait pas bougé).
« Un CDI et un salaire de 27 700€ Brut par an »
Enfin le Saint Graal !!!! Un CDI et un salaire de 27 700€ Brut par an pour mon arrivée fracassante dans la vie active en 2013. Autant vous dire qu’avec cette somme là tout m’était permis !!!!!
Quelques avantages allaient quand même avec la profession à savoir :
- Une voiture de fonction avec essence et péage gratuit (y compris pendant les vacances)
- Des primes commerciales (en moyenne 5 000€ par an)
- Un forfait internet remboursé
- Un intéressement et participation sur les bénéfices de l’entreprise d’environ 6 000€ par an
A cette époque, je n’avais aucun précepte d’indépendance financière, mais au fond de moi je savais qu’il fallait commencer à faire quelque chose pour me mettre en sécurité financièrement. Très rapidement, j’ai donc pris un rendez-vous avec ma banque (la BNP PARIBAS) pour ouvrir un Livret A (taux d’intérêt à 1,60% en 2013) et un PEL (taux d’intérêt à 2,50% en 2013). Tous les mois, un virement automatique de 200€ partait illico vers le PEL et tous les ans je plaçais l’intéressement sur un PEE (Plan d’Epargne Entreprise). En parallèle, toutes les primes commerciales étaient aussi placées sur le livret A. Pendant 3 ans, cela m’a permis de mettre un petit pécule de côté :
6000€ (intéressement) + 5000€ (Primes) x 3 ans = 33 000€
J’étais vraiment convaincu que de continuer sur cette voie me permettrait d’être à l’abri pour toute ma vie et ma retraite. Petit calcul très simple :
6000€ (intéressement) + 5000€ (Primes) x 42 ans = 462 000€
Arriver avec une telle somme à la retraite n’est pas neutre. Cela permet de voir venir. Du moins c’est ce que je pensais jusqu’en 2017 et la prise de conscience salvatrice.
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